Voilà plusieurs mois que nous étions en contact avec Etienne Malec pour organiser un essai de la Baltic Aquascaphe avec les bracelets Avel and Men. Puis le confinement est passé par là, le déconfinement et les navigations estivales, c’est donc finalement au mois de septembre que j’ai eu l’occasion de découvrir cette montre. J’avais bien évidemment suivi le lancement de cette plongeuse qui me fait de l’œil depuis longtemps ; amoureux du vintage, je ne pouvais pas rester insensible au charme de cette lunette et à la patine des index.
Puis est venue la grande question : quel modèle essayer. Amoureux des patines vanille et du look des plongeuses des années 60/70, j’avais forcément très envie d’essayer la black cream. Agnès, sœur, associée et responsable du design chez Avel and Men me recommandait d’essayer la black silver. Elle a un esprit résolument contemporain, la teinte silver permet de tenter de nombreux combos originaux : tous nos bracelets, y compris notre toile de voile tempête orange, lui iront. La blue gilt était aussi très tentante et aurait fait un malheur avec notre bracelet Tampa navy. Mais bon, je pars du principe que pour bien essayer une montre il faut avoir un coup de cœur pour le modèle : la mise en valeur n’en sera que meilleure ! Allons-y donc pour l’essai de la black cream…
Paquet bien arrivé en Bretagne, je m’empresse de retirer le tropic (très chouette soit dit en passant) monté sur la montre pour un bracelet Tampa noir. Je commence par monter un 19mm persuadé que c’était la taille d’entrecorne retenue. Erreur, c’est du 20 et ceci est parfaitement cohérent avec les proportions de la montre. On voit là le talent d’Etienne Malec qui s’est amusé à prendre certains codes du vintage pour créer une vraie montre moderne avec une identité unique.
La première impression est dingue et je suis impatient de voir le cadran de la montre sous le soleil couchant breton… Amoureux des patines, je suis servi : quel plaisir de prendre des photos avec les anciennes telles que Rolex Submariner 5513 ou Lip Nautic Automatic !

Départ pour une régate à Carnac avec la Baltic et le bracelet Tampa black au poignet. L’ensemble claque et notre rappel bleu blanc rouge donne envie de crier « Vive la République ! Vive la France ! ». Je profiterai du lever du soleil la dimanche matin et le retard du départ des courses (l’Avel se montre capricieux) pour faire des clichés sur le port. J’en prends pleins les yeux en faisant tourner le cadran pour jouer avec les éclairages et le laisser dévoiler ses différentes facettes.


La Baltic avec un bracelet en cordura noir Avel and Men ? Test validé ! Et une association qui fonctionnera hiver comme été…
Essais réalisés pendant l’été indien breton, il était tentant d’associer cette plongeuse avec un bracelet Tampa coloris sable. Jusqu’à présent le Tampa sable avait fait un malheur aussi bien sur les montres vintages que les montres contemporaines. C’est lors d’une régate de Fireball à Pleneuf Val André que je décidais de faire les photos. La Baltic ne fera pas exception et qu’elle ne fut pas ma surprise de découvrir sur les réseaux sociaux que la communauté Avel and Men sortait ce combo grand vainqueur du « match » avec le Tampa black. Peut-être étions nous influencés par la chaleur bretonne et l’été indien costarmoricain ? Oui mais il faut dire que la teinte de notre bracelet cordura sable se marie parfaitement avec les aiguilles de la montre ; Que cette couleur claire permet de contraster avec le cadran et la lunette noire ; Que la toile donne une touche vraiment décontractée pour un ensemble qu’on pourra porter en bord de mer comme sous une chemise au bureau. Et puis, ce bracelet n’est-il pas le meilleur moyen de se croire en vacances même quand on est coincés dans les embouteillages le matin ?


Après deux bracelets en toile cordura, j’ai souhaité faire un essai avec un bracelet en toile de voile. J’ai écarté le bracelet en toile Kevlar La Rochelle car la teinte des trames ne match pas avec le cadran. Le orange prononcé de la toile tempête n’aurait peut-être pas fonctionné avec la patine des aiguilles et index.
C’est donc vers le bracelet en toile de voile carbone Hyères que je me suis tourné. Pour rappel la toile de voile carbone est utilisée essentiellement sur les bateaux de régate. Les compétiteurs apprécient notamment la tenue du tissu dans le temps. La non-déformation d’un tissu est la garantie de conserver la forme voulue par le dessinateur de la voilerie, pour exploiter le potentiel maximum de la voile. Ainsi sur le port de Lorient il n’est pas rare de voir des Mini 6,50 qui utilisent ce tissu pour leurs voiles d’avant.
Le tissu de voile étant rigide et coupant, nous le rembordons avec du cuir, noir dans le cas du bracelet Hyères. Cette combinaison cuir noir et tissu gris est du plus bel effet sur la Baltic. D’une part car l’ensemble reste sobre mais avec tout de même l’apport de cette couleur gris carbone. D’autre part car on retrouve dans la montre et dans le bracelet énormément de technicité et une ADN commune : la mer. Les plongeurs et les marins sont exigeants car ils évoluent dans un milieu difficile. Le plongeur doit pouvoir compter sur ses instruments y compris sa montre ; le régatier se doit d’utiliser les meilleurs matériaux pour avoir une voile performante et fiable, qui résistera tout au long de la course. L’originalité d Avel and Men est donc de savoir apporter de la technicité aux bracelets grâce à l’utilisation de matériaux innovants.

Et pour finir, le mot d’Agnès : « Décidemment comme les garçons sont sages, raisonnables et nostalgiques ! On comprend pourquoi les femmes sont les vraies visionnaires de ce monde ! La montre est magnifique, et même si j’ai beaucoup apprécié les associations proposées, je reste quand même en attente d’essais plus originaux avec une black silver. Cette configuration me donne envie de créer un Tampa rouge ou autre couleur plus tranchée pour proposer des combos encore plus innovants : j’y travaille ! »
Le rédacteur de l’article ne censure pas et prend bonne note !